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Portrait de Shakespeare

Biographie de Shakespeare (1564-1616)

William Shakespeare, le premier et le plus célèbre des auteurs dramatiques anglais, naquit le 23 avril 1564 à Stratford sur l'Avon, dans le Warwickshire, et mourut en 1616, le jour anniversaire de sa naissance. Il était fils de John Shakespeare, marchand de laine, et de la fille de Robert Arden de Wellingcote, gentilhomme du même comté. Une famille nombreuse à soutenir, et peu de succès dans son commerce réduisirent John à une fortune plus que médiocre. Il était un des baillis de sa corporation, mais il fut forcé de quitter cette charge. On ajoute même qu'il joignit à son commerce de laine l'état de boucher. William, l'aîné de ses fils, étudia quelque temps à l'école de Stratford, et fut ensuite placé chez un procureur : à l'école il ne resta pas étranger aux premiers éléments du latin ; et chez le légiste, il apprit ces mots techniques dont il a fait usage dans ses pièces. Ben Johnson dit même qu'il savait un peu de grec, et l'on voit qu'il avait lu les anciens, au moins dans des traductions. A 18 ans, il épousa Anne Hataway, fille d'un fermier. Les détails de sa vie à cette époque se réduisent au fait qui le conduisit à Londres : dénoncé pour avoir braconné dans le parc de sir Thomas Lucy, à cette faute il ajouta celle de composer une ballade satirique contre sir Thomas lui-même, à la fois la partie lésée et le magistrat du canton. Le poète fut obligé de quitter le pays, et garda rancune à Sir Thomas, qu'il a peint sous des traits ridicules dans le juge Shallow. Arrivé à Londres, il rechercha la société des comédiens et des habitués des coulisses : on a prétendu qu'il gardait à la porte des spectateurs qui n'avaient pas de domestiques. On le trouve bientôt dans la liste des acteurs, remplissant les rôles secondaires dans ses propres pièces; il joua depuis le rôle facile du spectre dans Hamlet. Son premier poème fut un sujet classique; c'était le goût du temps : la mythologie et l'histoire ancienne étaient tout ce qu'il y avait de plus national à la cour de la pédante Elizabeth; mais rien de moins classique que le style de l'époque : toutes les bizarreries d'antithèses et d'affectation emphatique du fameux Lily sont égalées dans le poème de "Vénus et Adonis", dédié à lord Southampton, et dans celui de "Lucrèce et Tarquin". Ces vers lui valurent le patronage des grands, et ce patronage, qui procura au poète quelques faveurs d'Elizabeth et plus tard du roi Jacques, explique peut-être pourquoi Shakespeare, homme du peuple, a si souvent flatté le pouvoir dans ses pièces. L'auteur le plus populaire de la Grande-Bretagne en est peut-être le moins démocrate. Comme poète dramatique, Shakespeare débuta par arranger quelques vieilles pièces, ou par s'associer à des auteurs inexpérimentés. Quelques-unes des pièces de son répertoire ne sont même que des pièces refaites : mais celles-là sans doute sont de celles où il sut mettre un cachet particulier qui ne permit à personne de les réclamer. Quant à Shakespeare lui-même, il y tenait peu, et il ne s'occupa jamais que très négligemment de les imprimer. Il se fiait à la mémoire des acteurs, ne pensant pas que ses compositions dussent survire à la curiosité de ses contemporains; et c'est là l'homme auquel les critiques allemands ont de bonne foi attribué un système ! Shakespeare fut par excellence l'auteur dramatique de son temps, sublime ou bouffon par caprice, ne raturant jamais une ligne écrite; son génie ne fut qu'à lui, mais l'on peut accuser autant son siècle que sa propre insouciance de ses défauts. Pendant sa vie, la gloire fut pour Shakespeare, dans la familiarité flatteuse des grands, dans les applaudissements du peuple et dans l'amitié de ses confères les auteurs et les comédiens. Dans le nombre était le fameux Ben Johnson, appelé "Classique", par opposition à Shakespeare, sans qu'il faille en conclure que Ben Johnson ait écrit d'après Aristote, ou que Shakespeare ait été un homme illettré, parce qu'il n'avait pas la science de son rival. C'est encore à tort qu'on a supposé que Ben Johnson était jaloux de lui; au contraire, l'orgueil de son propre mérite ne l'a pas rendu injuste envers le génie moins cultivé de Shakespeare. Si celui-ci pensait peu à la gloire, il négligea moins la fortune; il parvint à acquérir une propriété à Stratford, où il se retira dans les dernières années de sa vie, abandonnant le théâtre au moment où il avait encore assez de jeunesse pour s'y surpasser lui-même. Il fut enseveli dans l'église de Stratford, où l'inscription de son modeste caveau prononce une malédiction contre celui qui oserait y troubler le repos de ses cendres pour les transporter ailleurs. En 1741, il lui a été élevé à Westminster un monument dont les frais ont été couverts par deux représentations aux théâtres de Drury-Lane et de Covent-Garden; un mûrier planté de ses mains, et longtemps l'objet d'un culte tout particulier dans le Warwickshire, fut abattu en 1759 par le propriétaire. On en fit des tabatières qui se sont multipliées comme par féerie. William Shakespeare laissa deux filles qui épousèrent, l'une un médecin, le docteur Hall; l'autre Thomas Quincy. On ne compte guère que 36 pièces qu'on puisse réellement attribuer à Shakespeare, et ce serait fort peu, en considérant sa facilité, si, comme nous l'avons dit, il n'avait fait plus souvent le métier d'arrangeur. Il en est huit autres imprimées avec son nom, mais que plusieurs de ses admirateurs ne veulent pas reconnaître, quoique d'autres les placent au niveau de ses chefs-d'oeuvre. Le culte de Shakespeare est vraiment une idolâtrie en Angleterre, et comme toutes les idolâtries, il a ses superstitions ridicules. L'admiration de ce qui est beau dans le dieu du théâtre anglais nous semble exclure l'admiration de ce qu'il a d'absurde; il s'agit donc de comparer Shakespeare à lui-même pour l'apprécier à sa juste valeur; les contradictions perpétuelles de son génie mettent également à l'aise ses enthousiastes et ses détracteurs. Ses pièces ne résistent pas à l'analyse, mais elles vivent dans l'imagination; ses caractères tout à tour sublimes et ridicules sont des créations si profondes, que l'impression qu'ils laissent de leur individualité surpasse toutes les impressions analogues. C'est qu'il y a quelque chose au-dessus de la perfection de l'art, et c'est l'inspiration première du génie, ce don secret qui a mérité à Homère l'épithète de divin. Que serait Racine s'il n'avait que les qualités qu'on refuse à Shakespeare ? Que sont en Angleterre les imitateurs des formes dramatiques de Shakespeare ? Il serait donc bien maladroit d'imiter aveuglément ce grand homme, mais il faut l'étudier comme a fait sir Walter Scott. La gloire de Shakespeare a eu, même en Angleterre, ses époques d'éclipses; ressuscitées par Garrick après un long oubli, ses pièces ne sont restées au théâtre qu'en petit nombre et multipliées. Ses tragédies sont préférées à ses comédies, dont les sujets sont généralement romanesques, et dans lesquels il y plus d'imagination et d'esprit que de comique; celle des "Joyeuses femmes de Windsor" se rapproche peut-être le plus des habitudes de notre scène. La première édition des "Oeuvres de Shakespeare" est de 1623, in-folio; la plus splendide est celle de l'alderman Boydell; celle de Malone est très admirée. Pope, Steevens, S. Johnson, etc., sont ses commentateurs les plus utilement consultés; l'ouvrage du docteur Drake, "Shakespeare and his Time", 2 volumes in-4 est un de ceux qui font le mieux connaître ce grand poète. La France doit à Voltaire les premières notions sur Shakespeare. Il existe de nombreuses traductions françaises de ses oeuvres.

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