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Biographie des Audran

Charles ou Karle Audran. Cet oncle du célèbre Gérard Audran naquit à Paris, en 1594, et mourut dans la même ville en 1674; il était fils de Louis Audran, officier de louveterie sous Henri IV. Ayant commencé à Paris l'étude du dessin et de la gravure, il entreprit le voyage d'Italie pour se perfectionner. Ce fut à Rome qu'il fit connaissance avec Corneille Bloemaert et qu'il s'identifia, en quelque sorte, avec la manière de ce maître. On a de cet artiste un assez grand nombre d'estampes, d'après le Dominiquin, le Titien, Piètre de Cortone, le Guide, l'Albane, Lesueur, les Carrache et autres grands maîtres; les plus remarquables sont une Annonciation et une Assomption.  

Claude Audran, né à Paris en 1597 et mort à Lyon en 1677, fut le père du célèbre Gérard Audran et c'est là son meilleur titre à l'immortalité. Ses estampes médiocres, quoique d'un assez bon goût, sont peu connues. Il eut trois fils, Germain, professeur à l'académie de Lyon, et dont on a quelques estampes; Claude et Gérard.

Claude Audran, peintre, fils du précédent, né à Lyon en 1641, fut placé d'abord dans l'école de Perrier, et en 1658 vint à Paris, où Errard le fit travailler dans les appartements de la reine, dont il avait la direction. Charles Lebrun, témoin de sa facilité à peindre, l'employa pour les ébauches des Batailles d'Alexandre. De ce moment, Audran ne fut plus que l'imitateur, ou, pour mieux dire, le copiste servile de son nouveau maître : il ne sembla plus voir dans la peinture d'autre manière que celle de cet artiste, et, comme il arrive d'ordinaire, sa réputation en souffrit. Toutefois, les ouvrages de Claude Audran prouvent qu'il aurait pu obtenir une place honorable parmi les artistes de l'école française, s'il eût voulu penser et travailler par lui-même. Il fut reçu, en 1675, à l'académie, sur un tableau représentant l' Institution de l'Eucharistie, et nommé professeur en 1681. Ses principaux ouvrages sont : une Décollation de Saint Jean Baptiste, Saint Denis, Saint Louis, et Le Miracle des cinq pains, la chapelle du château de Sceaux, le grand escalier de Versailles, la galerie des Tuileries, etc. Claude Audran mourut à Paris, en 1684, à l'âge de 43 ans, sans avoir jamais été marié. - Un autre Audran, nommé aussi Claude, et neveu de celui-ci, préféra comme lui la peinture à la gravure, où tous leurs parents acquirent plus ou moins de réputation. Il naquit à Lyon en 1658, et mourut à Paris en 1734, au Luxembourg. Le genre des arabesques, ou grotesques, est celui qu'il a le plus particulièrement cultivé. Il travailla beaucoup à Versailles et dans les maisons royales. On ne lui connaît d'autre élève que Watteau.

Gérard Audran , peut être regardé comme le plus célèbre graveur d'histoire qui ait jamais existé, et comme l'un des artistes qui ont le plus contribué à illustrer le siècle de Louis XIV, en propageant dans toute l'Europe les chef-d'oeuvre des grands maîtres qui ont honoré l'école française. Audran naquit le 2 août 1640 à Lyon, où il reçut les premiers éléments de son art, de Claude Audran son père, et de là vint à Paris pour se perfectionner. Il fut bientôt l'ami de Lebrun, avec lequel il passera à la postérité. Voulant mettre à profit les grandes dispositions dont la nature l'avait doué, et convaincu que, sans une profonde étude du dessin, il est impossible à un graveur d'atteindre la perfection, il se détermina à faire le voyage d'Italie. Arrivé à Rome en 1666, il employa trois années à l'étude de l'antique, dont il dessina les plus belles statues; mais ne bornant pas ses travaux à cette seule étude, il s'appliqua aussi à copier avec le crayon et le pinceau les chefs-d'oeuvre de Raphaël, et ceux des autres grands maîtres qui ont contribué à donner tant de célébrité à l'école d'Italie; grava un plafond peint par Piètre de Cortone, et plusieurs tableaux du Dominiquin. Colbert, qui avait su apprécier les talents d'Audran, et qui voulait les rendre utiles à la France , le fit rappeler par Louis XIV, lui obtint une pension et un logement aux Gobelins. De retour dans sa patrie, cet artiste fut chargé de graver pour le roi la suite des Batailles d'Alexandre. Cette production immortelle répandit dans toute l'Europe la réputation de Lebrun et celle d'Audran. Plusieurs artistes même, surtout en Italie, trouvèrent plus de correction dans les traductions que dans les originaux. Une multitude d'autres ouvrages mirent le comble à la gloire d'Audran. Parmi dans de chefs-d'oeuvres, on distingue son Recueil des proportions du corps humain, gravé d'après ses dessins; son Martyre de Saint Laurent, d'après Lesueur; la Peste d'Eaque, et le plafond du Val de Grâce, d'après Mignard; le Martyre de Sainte Agnès, d'après le Dominiquin; la Femme adultère; le Pyrrhus; le Coriolan; le Baptême du Pharisien, d'après le Poussin, et surtout l' Enlèvement de la Vérité , d'après le même. Les épreuves avant la draperie de cette dernière estampe sont fort rares. L'académie de peinture, qui avait reçu Audran dans son sein, le nomma un de ses conseillers en 1681. Un grand sentiment de dessin, fier et correct, un burin souple et ferme, un faire large, une touche savante, qui est toujours celle du maître qu'il traduit, caractérisent les productions d'Audran. On ne saurait, sans injustice, lui contester la supériorité sur tous les graveurs qui l'ont précédé ou suivi : les jeunes gens qui courent la même carrière ne sauraient choisir un meilleur modèle. Gérard Audran a traité le genre de l'histoire avec la noblesse et la dignité qui lui conviennent. Sans s'attacher à un servile arrangement de hachures, on remarque dans les parties où il a cru devoir en faire usage qu'il possédait à fond les principes de son art, et qu'il en connaissait toutes les ressources. Son style, sans avoir ce fini précieux, trop souvent le cacher de la médiocrité, est loin de ce désordre et de cette négligence que l'impuissance de mieux faire voudrait présenter quelquefois comme le résultat du savoir et du goût. Entre ses savantes mains, le burin et la pointe semblent s'être métamorphosés en pinceaux, et en avoir acquis l'empâtement et la suavité. Dans sa marche savante, on reconnaît toujours l'artiste habile qui suit pas à pas la nature, qu'il a étudiée et méditée profondément, et le traducteur fidèle qui a approfondi les secrets de son art. Gérard Audran termina sa carrière à Paris ne 1703, universellement regretté, autant pour ses qualités aimables et douces, que pour la supériorité de ses talents.

Bénoît Audran, fils de Germain Audran, graveur à Lyon, né dans cette ville, le 3 novembre 1661, vint à Paris, à l'âge de dix-sept ans, se mettre sous la direction de Gérard Audran, son oncle. Entre autres ouvrages estimables qu'il a produits, on remarque les Sept Sacrements, du Poussin, Alexandre malade, peint par Lesueur, et le Serpent d'airain, de Lebrun. Louis XIV, juste appréciateur des talents, répandit ses bienfaits sur Benoît Audran, comme il l'avait fait sur toute sa famille. L'académie le reçut au nombre de ses membres, et le nomma l'un de ses conseillers en 1751. Cet artiste mourut à Louzouer, près de Sens, en 1721, dans une terre acquise du produit de ses talents. Ce fut lui qui grava les sujets de Daphnis et Chloé , composés par le duc d'Orléans, depuis régent. - Louis, son jeune frère, né à Lyon en 1670, et mort à Paris en 1712, fut aussi élève de Gérard; dans le nombre de ses productions, on distingue les Oeuvres de miséricorde, d'après Bourdon.

Jean Audran, autre fils de Germain Audran, neveu et élève de Gérard Audran, naquit à Lyon en 1667. Sans avoir atteint comme son oncle, la sublimité de l'art, il peut être placé au rang des graveurs habiles. Ses Batailles d'Alexandre, en petit; son Enlèvement des Sabines, d'après le Poussin et son Athalie, d'après Antoine Coypel, lui assignent une place distinguée parmi ses confrères. Une vie longue et laborieuse le mit à portée d'exécuter un grand nombre d'ouvrages. Louis XIV lui accorda, en 1707, le titre de son graveur, auquel il joignit une pension et un logement aux Gobelins; l'année suivante, l'académie lui ouvrit ses portes. Jean Audran mourut à Paris, en 1756, âgé de près de 90 ans.

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