adlitteram.free.fr : livres à gravures, littérature, bibliophilie, biographies des XVIIème et XVIIIème siècles
Découvrez des dizaines de gravures du XVIIIème siècle !

Accueil | Plan et contenu du site | Contact | Liens | Ajouter adlitteram.free.fr dans vos sites favoris |

LIVRES A GRAVURES : Richardson "Clarisse Harlove" | Lesage "Le Diable Boiteux" | Oeuvres de Jean Racine | "Contes et nouvelles en vers" de La Fontaine | Les "Contes moraux" de Marmontel | Fénélon "Les Aventures de Télémaque | Lesage "Gil Blas de Santillane | Morel de Vindé "Primerose" | Jean de Bussière 180 portraits du XVIIème siècle | Oeuvres de Gessner | Ovide "Les métamorphoses | Le Comte de Valmont | Oeuvres choisies de Le Sage Nouveau ! | BIOGRAPHIES D'AUTEURS : La Fontaine | Lesage | Marmontel | Racine | Corneille | Fénelon | Molière | Richardson | Voltaire | Gessner | La Bruyère | Morel de Vindé | L'abbé Gérard | Choderlos de Laclos | Boileau | Cervantes | Diderot | Madame de La Fayette | Montaigne | Rabelais | Rousseau | Shakespeare | Montesquieu | BIOGRAPHIES DE GRAVEURS : Aliamet | Les Audran | Boucher | Choffard | Chodowiecki | Cochin | Eisen | Edelinck | Fessard | Gravelot | Huquier | Lebas | Leclerc | Marillier | Massard | Moreau | Oudry | Picart | BIBLIOPHILIE : Catalogue des livres à gravures d'Henry Cohen | Estimation de la Valeur des livres anciens | Quelques livres à gravure célèbres | Histoire de la gravure au XVIIIème siècle

_________________________________________________________________________________________________________________________________________

 

Portrait de Madame de La Fayette

Biographie de Madame de La Fayette (1632-1693)

Sommaire

Biographie de Madame de La Fayette

Liste chronologique des oeuvres de Madame de La Fayette

Madame de La Fayette (Marie Madeleine Pioche de la Vergne , Comtesse de la), naquit en 1632, d'Aymar de la Vergne , maréchal de camp et gouverneur du Havre de Grâce, et de Marie Pena, d'une ancienne famille de Provence. Son père prit lui-même soin de son éducation, qui fut à la fois solide et brillante. Ménage et le Père Rapin se chargèrent de lui enseigner le latin; et s'il en faut croire Ségrais, après trois mois de leçons, elle leur donna le véritable sens d'un passage que chacun d'eux expliquait différemment, et que ni l'un ni l'autre n'entendait bien. Ménage la chanta souvent dans la langue qu'il lui avait apprise. Comme dans ses madrigaux latins il traduisait son nom de la Vergne en celui de Laverna, qui est aussi le nom de la déesse des voleurs, on fit contre lui cette épigramme latine d'assez bon goût : "Lesbia nulla tibi est, nulla tibi dicta Corinna / Carmine laudatur Cinthia tuo / Sed, cum doctorum compiles scrinia vatuum / Nil mirum si sit culta Laverna tibi." Mademoiselle de la Vergne , introduite de bonne heure à l'hôtel de Rambouillet, sut par la justesse et la solidité de son esprit se préserver de la contagion du mauvais goût dont cet hôtel était le centre. En 1655, âgée de 22 ans, elle épousa le comte de La Fayette : elle en eut deux fils, dont l'un suivit la carrière des armes, et l'autre celle de l'Eglise. Elle se plut à réunir chez elle quelques hommes distingués dans les lettres, du nombre desquels était La Fontaine , dont le destin devait être d'avoir des femmes célèbres pour amies et bienfaitrices. Ségrais, banni de la maison de Mademoiselle pour avoir blâmé son mariage avec Lauzun, fut reçu dans celle de madame de La Fayette. Pendant le séjour qu'il y fit, elle composa ses romans de "Zaïde", et de la "Princesse de Clèves", qu'elle le pria de faire paraître sous son nom. Il ne voulut pourtant pas qu'on ignorât qu'elle en était l'auteur; il a écrit ces propres paroles : " La Princesse de Clèves est de madame de La Fayette : Zaïde est aussi d'elle. Il est vrai que j'y ai eu quelque part, mais seulement pour la disposition du roman." Huet, évêque d'Avranches, joignit son témoignage à celui de Ségrais, en déclarant qu'il avait vu madame de La Fayette composer Zaïde, et qu'elle le lui avait communiqué tout entier pièce à pièce. Ce fut pour mettre en tête de Zaïde qu'il fit son "Traité de l'origine des romans". Madame de La Fayette lui disait à ce sujet : "Nous avons marié nos enfants ensemble". Rien de plus connu que la liaison intime de madame de La Fayette et du duc de La Rochefoucauld , l'auteur des "Maximes"; elle dura 25 ans, et la mort seule y mit fin. Ils se voyaient tous les jours et à toute heure; et, comme disait madame de Sévigné, "ils étaient nécessaires l'un à l'autre". Aussi le duc eut-il comme Ségrais, part à la composition de " La Princesse de Clèves". Madame de La Fayette disait : "M. de La Rochefoucauld m'a donné de l'esprit, mais j'ai réformé son coeur". Madame de La Fayette fut inconsolable de la mort de son ami. Madame de Sévigné écrivait à sa fille : "Le temps, qui est si bon aux autres, augmente et augmentera sa tristesse... Tout se consolera, hormis elle". Elle survécut de dix ans à M. de La Rochefoucault ; ses dernières années furent en proie aux infirmités et consacrées aux pratiques de la plus austère dévotion; elle y était dirigée par l'abbé Duguet, de Port-Royal. Elle mourut en 1693, dans sa soixantième année. Le trait le plus marqué de son caractère était la franchise. M. de La Rochefoucauld lui avait dit qu'elle était "vraie"; ce mot, nouveau alors dans cette acception, parut la peindre parfaitement, et dès lors chacun le lui appliqua. On l'accusa d'un peu de sécheresse : Bussy-Rabutin, qui n'épargnait personne, essaya de dénigrer son caractère et sa conduite, mais madame de Sévigné rendit de l'un et de l'autre le témoignage le plus honorable et le moins suspect, puisqu'elle l'adressait à cette fille adorée pour qui elle ne pouvait avoir de secret : "C'est une femme aimable, lui écrivait-elle.... Plus on la connaît, plus on s'y attache". Madame de La Fayette avait l'esprit éminemment juste. Ségrais lui avait dit : "Votre jugement est supérieur à votre esprit", et elle avait été très flattée de cette opinion. Elle n'avait pas dans la conversation les saillies étincelantes et caustiques de madame Cornuel, ni la vivacité spirituelle de madame de Coulanges, ni l'abandon plein de grâce de madame de Sévigné; mais ses discours étaient d'une précision élégante et ingénieuse. Elle disait : "Une période (inutile) retranchée d'un ouvrage vaut un louis, un mot vingt sous". C'est elle aussi qui comparait les sots traducteurs à ces laquais imbéciles qui changent en sottises les compliments dont on les charge. D'Alembert, La Harpe et Marmontel ont fait les plus grands éloges de ses romans. Les deux premiers prodiguent leur admiration à cette situation de Zaïde et de Gonsalve qui, forcés de se séparer pour quelques mois, et ne sachant pas la langue l'un de l'autre, l'apprennent, chacun de leur côté, durant cette absence, et se parlent chacun la langue qui n'était pas la leur. " La Princesse de CLèves", dit La Harpe , est une production encore plus aimable et touchante que "Zaïde"; et jamais l'amour combattu par le devoir n'a été peint avec plus de délicatesse." Selon Marmontel, " La Princesse de Clèves" est ce que l'esprit d'une femme pouvait produire de plus adroit et de plus délicat". On doit à peu près les mêmes éloges à la "Comtesse de Tende" et à la "Princesse de Montpensier", romans d'une moindre étendue que les deux autres et beaucoup moins connus. Fontenelle a déclaré qu'il avait lu jusqu'à quatre fois " La Princesse de Clèves". Il parut de cet ouvrage une critique en forme de lettres par Valincourt, et l'abbé de Charnes y répondit par un écrit en forme de conversations. On a encore de Madame de La Fayette l"Histoire de Henriette d'Angleterre", Amsterdam, 1720, in-8° : c'est un roman historique. Elle a laissé aussi des "Mémoires" de la cour de France pour les années de 1688 et 1689, lesquels renferment des détails intéressants. Elle avait, dit-on, composé plusieurs autres ouvrages de ce genre qui ont été perdus, parce que l'abbé de La Fayette son fils les prêtait avec trop de facilité, et n'avait pas le soin de les redemander. Cependant on conservait dans la bibliothèque du duc de La Vallière un roman manuscrit intitulé "Caraccio". Ses oeuvres ont été recueillies avec celles de mesdames de Tencin et de Fontaines, Paris, 1801, 5 vol. in-8°.

 

Liste chronologique des oeuvres de Madame de La Fayette | Retour à la biographie de Madame de La Fayette

 

Portrait de Madame de Sévigné, dans la "Galerie des portraits" (ouvrage collectif), 1659

La Princesse de Montpensier, 1662

Zaïde, 1669-1671

La Princesse de Clèves, 1678

Histoire d'Henriette d'Angleterre (posthume), 1720

La Comtesse de Tende (posthume), 1724

Mémoires de la cour de France pour les années 1688 et 1689 (posthume), 1751

Haut de la page | Retour à la biographie de Madame de La Fayette

 
_________________________________________________________________________________________________________________________________________

Webmaster : contact | Plan et contenu du site | Droits d'auteurs et droits sur les images | ©2005 adlitteram.free.fr |