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Biographie de François Boucher (1703-1770)

François Boucher, peintre d'histoire, né à Paris en 1703, entra dans l'école de Lemoine, peintre doué de talents réels, mais qui ouvrit cette mauvaise route dans laquelle beaucoup de ses élèves et imitateurs allèrent, selon l'usage, beaucoup plus loin que lui. Boucher avait fait quelques efforts pour être un des élèves envoyés en Italie; mais alors les bienfaits du gouvernement s'accordaient aux protégés du directeur général des bâtiments, arts, etc., le duc d'Antin. Depuis, les places des élèves à Rome d'obtinrent par le suffrage du corps académique. Boucher, en 1725, eut le bonheur de faire, avec un amateur généreux, son voyage dans la patrie des arts; mais les premières leçons qu'il avait reçues ne lui permettaient pas d'être sensible aux chefs-d'oeuvre des écoles d'Italie, jusqu'au point de changer de manière. Un tel retour aux vrais principes de l'art est une espèce de phénomène, et le goût régnant alors en France devait le rendre impossible pour Boucher. A son retour, cet artiste eut des succès de société qui contribuèrent l'égarer tout à fait. Il devint le peintre à la mode et l'objet des éloges universels. A la mort de Carle Vanloo, premier peintre du roi, cet artiste qui eût mérité de naître dans une époque plus heureuse, Boucher lui succéda, et posséda un titre que l'immortel Poussin avait honoré. On n'entrera point dans le détail des compositions qui échappèrent à la déplorable facilité du pinceau de Boucher. Prenant des travaux de toutes mains, il s'est vanté qu'il avait gagné jusqu'à 50000 livres par an, quoiqu'il fût modéré dans les prix de ses ouvrages; mais il les faisait avec une excessive rapidité. La mort le surprit le crayon à la main, après une maladie assez longue, le 7 mai 1770. Nous devons remarquer que la justesse et la finesse de son goût se montrèrent toujours par le choix des tableaux et des objets intéressants d'histoire naturelle qu'il était avide de rechercher et d'acquérir. Il en forma un cabinet décoré d'une manière unique et ravissante, et c'est le seul trésor qu'il ait laissé à ses héritiers : ils en ont recueilli 100000 francs. Il avait épousé une des plus agréables et des plus belles femmes de son temps, et il en eut un fils, mort en bas âge, et deux filles, mariées l'une à Deshayes, peintre d'histoire, son élève et son imitateur; et l'autre à Baudouin, peintre de sujets galants et à la gouache. La prétendue grâce de Boucher n'était que de la mignardise et de l'affectation. Son coloris, qui avait séduit les ignorants par un certain air de fraîcheur, devint sur la fin aussi répréhensible que sa manière de dessiner et d'ajuster ses figures; elles semblaient, à la lettre, selon l'expression d'un peintre ancien, nourries à la rose . On ne s'en étonnera guère lorsqu'on saura que Boucher en vint jusqu'à dédaigner l'étude de la nature, et à exécuter de très vastes compositions, sans avoir d'autres guides que son habitude de peindre et son imagination peu réglée. C'est Reynolds qui nous a conservé ce fait dans l'un de ses excellents discours. Au reste, Boucher eût pu, comme son maître, se faire, aux yeux de la postérité, une réputation durable. La disposition de ses figures n'était pas sans agrément, et il existe de lui quelques tableaux qui prouvent le sentiment de l'harmonie de la couleur et l'entente du clair-obscur. On prétend même qu'il n'était pas insensible au mérite des grands maîtres, et qu'il se moquait le premier de ceux qui admiraient en lui une manière qu'il n'avait prise que pour marcher à la fortune par une route plus prompte et plus facile. Il possédait d'ailleurs des qualités estimables, telles que la franchise et la générosité. Il eut de plus le bon esprit de n'être pas accessible à l'envie: c'était en un mot un Français très aimable, mais qui eût dû cesser de l'être le pinceau à la main.

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