Jacques Aliamet, graveur, de l'Académie de peinture, né à Abbeville en 1728, mort à Paris en 1788, se fit connaître d'abord par de petits sujets gravés avec goût, et établit ensuite sa réputation par des ouvrages plus importants, et qui sont fort estimés, tels que ses estampes d'après Bergen, Wouwermans, Vernet, et deux des seize planches qui représentent les batailles des Chinois contre les Tatars. Il porta l'art de graver à la pointe sèche à une perfection beaucoup plus grande que son maître Lebas. Sachant parfaitement conserver l'harmonie des teintes, il blâmait les graveurs qui poussent au noir, et il les comparait aux acteurs qui, au lieu de mériter les applaudissements des gens de goût par l'expression naïve des passions, font des grimaces qui ne peuvent plaire qu'à la populace. - Son frère (François Germain), aussi graveur, mais bien en dessous de lui pour le talent, a gravé à Londres, pour Boydell, d'après les anciens maîtres, et aussi d'après les peintres anglais.
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