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Biographie de Denis Diderot (1713-1784) |
Sommaire :
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Denis Diderot, l'un des plus célèbres philosophes modernes, né à Langres en 1713. Fils d'un coutelier, il fut envoyé par son père à Paris pour y terminer ses études, et du collège d'Harcourt il passa dans l'étude d'un procureur; mais la chicane avait pour lui peu d'attraits, et tout le temps qu'il pouvait lui dérober, il l'employait à étudier les mathématiques et les langues modernes. Abandonné par ses parents, il vécut 10 ans du produit des leçons qu'il donnait et de quelques traductions de l'anglais. Il était marié depuis quelques temps lorsqu'il conçut le projet de l'Encyclopédie. Les libraires auxquels il en parla lui assurèrent 1200 livres par an tant qu'il y travaillerait. La hardiesse de ses opinions l'avait déjà fait connaître. Sa "Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient", lui valut en 1749 une détention de quelques mois à Vincennes. Mais une répression de cette nature devait avoir pour résultat le rapide accroissement de la réputation de l'auteur, qui d'ailleurs ne pouvait manquer de partisans ni d'amis : au charme de nouveauté qu'offrait sa doctrine se joignaient une chaleur de style pressante et rapide, une dialectique non moins éloquente que vigoureuse. Diderot s'associa d'Alembert pour la rédaction de l'Encyclopédie, ouvrage immense dont on ne peut contester l'utilité réelle, mais qui dès le principe devint un moyen de propager les idées philosophiques. Cette entreprise, qui fit la fortune des libraires, n'accrut point celle de Diderot. C'est aux libéralités de l'impératrice Catherine qu'il dut l'aisance dans laquelle il passa ses vieux jours. Comblé des faveurs de cette princesse, à l'invitation de laquelle il s'était rendu à Saint-Pétersbourg en 1773 avec son ami Grimm, il mourut en 1784, à Paris, dans une maison qu'elle avait fait disposer pour lui. Depuis plusieurs années, il bornait sa société à un très petit nombre d'amis, et trouvait ses plus vives jouissances dans ses entretiens avec sa fille, qu'il aimait tendrement. La première édition des "Oeuvres" de Diderot est celle qu'a publiée Naigeon, son ami et son disciple, Paris, 1798, 15 volumes in-8, plusieurs fois réimprimée. La plus belle et la plus complète est celle qui a été donnée à Paris en 1821, 22 volumes in-8, dont le dernier contient les "Mémoires historiques et philosophiques sur la vie et les ouvrages de Diderot", par Naigeon. Il faut y réunir : "Mémoires, correspondances et ouvrages inédits", 1830, 4 volumes, in-8.
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Essai sur le mérite et la vertu, avec "Réflexions", adaptation de "l'Essai de Shaftesbury, 1745
Principes de la philosophie, 1745
Pensées philosophiques, 1746
La promenade du sceptique, 1747
La Suffisance de la religion naturelle, 1747
Les Bijoux indiscrets, 1748
Mémoires sur différents sujets de mathématiques, 1748
Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient, 1749
Prospectus de l'Encyclopédie, 1750
Lettre sur les sourds et les muets à l'usage de ceux qui entendent et qui parlent, 1751
Deux lettres au R.P. Berthier, 1751
Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (sous la direction de Diderot), 42 volumes, 1751-1780
Observations sur l'instruction pastorale de Monseigneur l'évêque d'Auxerre, 1752
L'Apologie de M. l'abbé de Prades, 1752
Pensées sur l'interprétation de la nature, 1753
L'Histoire et le Secret de la peinture en cire, 1755
Le fils naturel, ou les Epreuves de la vertu, 1757
Entretiens avec Dorval sur "Le fils naturel", 1757
Les Etrennes des esprits forts, 1757
Le père de famille, 1758
Discours sur la poésie dramatique, 1758
Lettre à d'Alembert, 1758
Salon de 1759, dans la Correspondance littéraire de Grimm, 1759
Reflexion sur la renonciation de Jean-Jacques Rousseau au droit de citoyen de Genève, 1763
Notice sur La Fontaine, 1763
Traité des couleurs, 1765
Henriette, 1768
Addition aux "Pensées philosophiques", 1770
Sur les femmes, 1772
Oeuvres de Diderot, 1772
Le ulistan, 1772
Regrets sur ma vieille robe de chambre, 1772
Contes moraux et Nouvelles Idylles, 1773
Principe de la politique des souverains, 1774
Entretien d'un philosophe avec la méréchale de..., dans la "Correspondance secrète de Métra", 1776
Essai sur la vie de Sénèque le philosophe, sur ses écrits et sur les règnes de Claude et de Néron (posthume), 1778 et 1782
Salon de 1765 (posthume), 1765
Essai sur la peinture pour faire suite au "Salon de 1765" (posthume), 1796
Supplément au voyage de Bougainville (posthume), 1796
La Religieuse (posthume), 1796
Jacques le Fataliste et son maître (posthume), 1796
L'oiseau blanc, conte bleu (posthume), 1798
Sur l'inconséquence du jugement public (posthume), 1798
Ceci n'est pas un conte (posthume), 1798
Salons de 1765 et 1767 (posthume), 1798
Essai sur les études en Russie; Plan d'une Université pourle gouvernement de Russie (posthume), 1813-1814
Voyage en Hollande (posthume), 1819
Salons de 1761 et de 1769 (posthume), 1819
La pièce et le prologue (posthume), 1821
Le Neveu de Rameau (posthume), 1821-1823
Paradoxe sur le comédien (posthume), 1830
Mémoires correspondances et ouvrages inédits de Diderot publiés d'après les manuscrits confiés à Grimm, contenant : Entretien entre d'Alembert et Diderot; le rêve de d'Alembert, suite de l'Entretien; Lettres à Sophie Volland (posthume), 1831
Est-il bon ? Est-il méchant ? (posthume), 1834
Salons de 1763, de 1771, de 1775 et de 1781 (posthume), 1857
Lettre sur le commerce de la librairie (posthume), 1861
Réfutation de l'ouvrage d'Helvétius intitulé "l'homme" (posthume), 1875
Eléments de physiologie (posthume), 1875
Lettres à Grimm, à madame d'Epinay, à Falconet et Correspondance générale du premier juin 1747 au 21 mars 1774 (posthume), 1877-1882.
Diderot et l'abbé Barthélémy (posthume), 1921
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