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Biographie de Charles Nicolas Cochin (1715-1790)

Charles Nicolas Cochin, dessinateur et graveur, fils et élève de Charles Nicolas Cochin (né en 1688), naquit à Paris en 1715. Il manifesta de bonne heure d'heureuses dispositions pour les beaux-arts. Le genre du burin lui ayant paru trop lent, au gré de son génie et sa vivacité naturelle, il se livra presque entièrement à la composition et à la gravure à l'eau-forte. D'un esprit cultivé, d'un commerce doux et agréable, Cochin fur chargé en 1749 d'accompagner M. de Vandières, nommé directeur général des bâtiments du roi, dans son voyage en Italie. Non seulement il réussit à donner à son élève des notions sur les arts, mais il tira pour lui-même un grand profit de ce voyage, tant pour la perfection de l'art que pour l'accroissement des connaissances théoriques qui y ont rapport. De retour en France, après deux ans d'absence, l'académie de peinture le reçut au nombre de ses membres. La mort de Coypel, arrivée en 1752, ayant laissé vacante la place de garde des dessins du cabinet du roi, Cochin fut nommé pour y succéder, et obtint un logement aux galeries du Louvre. Différents mémoires sur les arts, traités d'une manière lumineuse, dont il entretint souvent l'académie, lui obtinrent, en 1755, le titre de secrétaire historiographe de cette compagnie. Enfin Louis XV, pour récompenser le zèle et les talents de Cochin, lui accorda des lettres de noblesse, l'admit dans l'ordre de Saint-Michel, le nomma dessinateur et graveur des menus plaisirs, et joignit une pension à tous ces bienfaits. Cet artiste, comblé des faveurs de la cour, n'employa jamais son crédit que pour le progrès des arts et pour rendre service aux artistes; noble, désintéressé, généreux, ses confrères trouvèrent toujours en lui un ami empressé à les obliger. L'oeuvre de ce maître est considérable, on compte environ 1500 pièces gravées par lui ou d'après ses dessins. Ses principaux ouvrages sont : Lycurgue blessé dans une sédition, le frontispice de l' Encyclopédie , les figures des oeuvres de Boileau qu'il a gravés lui-même, les seize grandes Batailles de la Chine , composées par des missionnaires à Pékin, et dont il a refait les dessins en partie. Ces estampes ont été gravées par les plus habiles graveurs du XVIIIe siècle. La collection des figures de la Jérusalem délivrée pour l'édition de Monsieur; celle des figures pour l'Histoire de France du président Hénault, gravées par Prévost, et la suite des quarante-six figures, in-4°, de l'Arioste, pour la traduction de d'Ussieux, gravée par Ponce. Il existe une suite considérable de portraits dessinés par lui d'après ses contemporains les plus célèbres, dont il a gravé lui-même une partie. Les principales estampes dans le genre de l'histoire, gravées par Cochin, sont : la Mort d'Hippolyte, d'après Detroy, et David jouant de la harpe devant Saül. Il a gravé aussi un nombre de grandes planches, d'après ses dessins, pour les pompes funèbres, les fêtes publiques, et, conjointement avec Lebas, seize Ports de France , dont quinze d'après les tableaux de Vernet, et un d'après son dessin. Les compositions de Cochin sont, en général, riches, gracieuses; elles annoncent un homme plein d'érudition. On peut lui reprocher cependant quelquefois un peu de lourdeur dans ses figures et de ressemblance dans les airs de tête. Ses gravures sont touchées avec esprit, d'un faire large et moelleux. Comme homme de lettres, il a produit les ouvrages suivants : 1° Voyage d'Italie, ou recueil de notes sur les ouvrages de peinture et de sculpture qu'on voit dans les principales villes d'Italie, Paris, 1751, 3 vol. in-12, ouvrage réimprimé plusieurs fois. Les meilleures éditions sont celles de Paris, 1758, 3 vol. petit in-8°, et Lausanne, 1773, 3 vol. in-8°. 2° Recueil de quelques pièces concernant les arts, avec une dissertation sur l'effet de la lumière et des ombres relativement à la peinture, Paris, 1757, 3 vol. in-12. 3° Réflexions sur la critique des ouvrages exposés au Louvre, ibid., et même année, in-12. 4° Les Misotechnistes aux enfers, ou Examen critique des observations de N.D.L.G sur les arts, Amsterdam et Paris, 1763, in-12. 5° Lettres sur les vies de M. Slodtz et de M. Deshays, Paris, 1765, in-12. 6° Projet d'une salle de spectacle, etc , Paris, 1766, in-12. 7° Lettre à une société d'amateurs prétendus, 1769, in-12. 8° Réponse à M. Raphaël (sous le pseudonyme de Jérôme ), Paris, 1769, in-8°. 9° Les Amours rivaux, ou l'homme du monde, Paris, 1774, in-8°. 10° Lettres sur l'Opéra, Paris, 1781, in-12. 11° Lettres à un jeune artiste peintre , sans indication de lieu ni date, in-12. Tous ces ouvrages annoncent un artiste qui a profondément médité sur son art, et lui firent une certaine réputation en littérature. Les dîners de madame Geoffrin, auxquels il était admis, lui fournissaient de fréquentes occasions de faire briller le talent avec lequel il parlait de la peinture et de la gravure. Si son style n'est pas toujours élégant, il est toujours clair et précis. Son génie était tellement fécond, que souvent ses confrères avaient recours à lui pour leurs compositions. Tout le monde sait que le tombeau du maréchal de Saxe, exécuté par Pigale, ainsi que ceux du dauphin, par Coustou, sont de son invention. Cochin est mort le 29 avril 1790, estimé et regretté de tous ceux qui l'avaient connu. Jombert a fait un catalogue de ses ouvrages, Paris, 1771, in-12. Le Magasin Encyclopédique , 1ere année, t. 6, p. 255, donne l'analyse d'un manuscrit de Cochin qui est à la bibliothèque royale; il est de format in-4° et d'environ 500 p., écrit en entier à la main de ce graveur célèbre, et contenant des anecdotes curieuses sur Caylus, Bouchardon et les Slodtz. On doit encore à Charles-Nicolas Cochin des éditions du Traité des diverses manières de graver en taille-douce, par Bosse (Paris, 1758, in-8°), et des Costumes des anciens peuples, par Dandré Bardon (Paris, 1784, 4 vol. in-4°, fig.); la publication de la Manière de bien juger dans les ouvrages de peinture, ouvrage posthume de l'abbé Laugier (Paris, 1771, in-12), et celle des Grandes Batailles de la Chine , gravées sous sa direction (in-4° avec atlas in-folio. De 16 pl.). Il a eu part à l' Iconologie par figures, et aux Antiquités de la ville d'Herculanum.

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