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Portrait de Montaigne

Courte biographie de Montaigne (1533-1592)

 

Montaigne (Michel, seigneur de), célèbre moraliste, né en 1533 au château de Montaigne, en Périgord, d'une famille anciennement nommée Eyghem originaire d'Angleterre, reçut une éducation à laquelle il dut sans doute en grande partie la tournure originale de son esprit et la vivacité franche et hardie de son langage. Son père lui fit apprendre le latin, dès le berceau, et l'idiome vigoureux de Tacite et de Lucrère fut véritablement la langue maternelle de cet enfant qui devait un jour donner au français tant d'énergie, de précision et de grâce. Il fut recommandé à ceux qui l'entouraient de ne jamais le tirer avec violence du sommeil si nécessaire à l'enfance, mais de l'éveiller insensiblement aux sons d'une musique agréable. Plus tard, son père, n'ayant plus auprès de lui ceux qui l'avaient secondé dans ses vues, fut obligé de rentrer dans le sentier de la routine; mais les premières impressions devaient être durables dans le jeune Montaigne. Placé à l'âge de 6 ans au collège de Guyenne, à Bordeaux, il y eut pour maîtres des hommes du plus grand mérite, Buchanan, Muret, etc., et fit des progrès si rapides qu'à treize ans il avait achevé ses études. Ennemi de toute contrainte, il fut peu disposé à suivre la carrière militaire, et aima mieux étudier le droit informe et compliqué à cette époque. Il fut pourvu, vers 1554, d'une charge de conseiller au parlement de Bordeaux, et sut se faire estimer de Pibrac et de Paul de Foix, ses confrères, et du chancelier de L'Hôpital. Un autre de ses confrères fut ce La Boétie , dont le nom semble désormais inséparable du sien. Tous deux s'estimaient avant de s'être vus, sur les rapports qu'ils entendaient faire l'un de l'autre : ils se rencontrèrent, et quelques moments suffirent pour établir entre eux cette amitié parfaite qui faisait dire à Montaigne, 9 ans après la mort de "ce sien cher frère" : "Nous étions à moitié de tout, il me semble que je lui dérobe sa part". Quoique notre philosophe ne crût pas les femmes aussi propres à l'amitié, il eut un grand attachement pour Marie de Gournay, sa "fille d'alliance" ou d'adoption, aimée de lui "plus que paternellement". Il eut aussi beaucoup d'affection pour sa femme, quoiqu'il donne à entendre qu'en formant un engagement, il ait cédé plutôt à la convenance et à l'usage qu'à son inclination naturelle. Enfin il conserva toujours de son père le plus tendre souvenir et dans la retraite où les agitations de la France ne tardèrent pas à le confiner, il éprouva plus que jamais le besoin de s'abandonner à ce pieux sentiment. Il était bien résolu de passer en repos le reste de sa vie; mais il fallait un aliment à l'ardeur de son esprit, qui comme un "cheval échappé" se donnait plus de carrière dans la solitude qu'il n'avait fait en la compagnie d'autrui. Montaigne se mit donc, vers 1572, à écrire ses "Essais", où dès l'un des premiers chapitres, il annonce avoir atteint l'âge de 39 ans. La première édition de ce livre "de bonne foi" parut en 1580 : elle ne contient que les deux premiers livres. Le voyage de l'auteur en Allemagne, en Suisse, en Italie, est postérieur à cette publication, il donna une édition de ses "Essais" en 1588 (Paris, Langelier, in-4), avec un 3ème livre qui forme le tiers de l'ouvrage et 600 additions aux deux premières : c'est dans ce nouveau livre qu'il s'est surtout montré le peintre et l'historien de l'homme. On peut se faire une idée de sa manière de travailler, d'après la marche incertaine de son ouvrage. Tantôt à la promenade, tantôt dans le cabinet, en passant de la méditation à la lecture, de l'étude des autres à celle de lui-même, il observait, réfléchissait, remarquait, extrayait tour à tour : c'est ainsi qu'il parcourt dans son livre, dans ses chapitres même, tous les textes, sans plan arrêté, sans objet suivi, mais non sans un but indirect ou éloigné. On a dit que ses principes n'étaient pas plus fixes que sa manière de procéder en écrivant; on l'a accusé de scepticisme. Nous ne chercherons pas à la justifier de cette accusation que plus d'un sage a méritée; lui-même avait pris pour devise : "Que sais-je ?". Cette incertitude, cette hésitation, qui venait sans doute de son esprit juste et nullement passionné, devint presque de l'indifférence lorsqu'il s'agit de faire un choix entre les opinions politiques de sa malheureuse époque. Aussi ne réussit-il pas toujours à conserver son château "vierge de sang et de sac", au milieu des guerres civiles dont la Guyenne était le foyer : il finit, comme les autres royalistes sincères et les catholiques modérés, par être "pelaudé à toutes mains; au gibelin, il était guelfe; au guelfe, gibelin". Malgré la vogue de ses "Essais", que tout gentilhomme studieux voulait avoir sur sa cheminée, il ne tenait plus beaucoup à la vie, et s'en détachait chaque jour par l'effet du mécontentement moral autant que des douleurs physiques. Enfin, sentant sa mort approcher, il fit dire la messe dans sa chambre, et au moment de l'élévation, s'étant soulevé comme put de son lit, les mains jointes, il expira dans cet acte de piété (1592). Montaigne eut sans doute des faiblesses, peut-être une grande vanité, puisqu'il parle toujours de lui et de lui seul; mais ses contemporains les plus vertueux, de Thou, Pasquier, l'honorèrent et l'estimèrent. Enfin son livre sera toujours lu par ceux qui veulent réfléchir sur eux-mêmes sans fatigue et sans ostentation, parce qu'il fut véritablement l'homme de son livre, un homme de bonne foi. Les éditions de Montaigne sont très nombreuses.

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