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Portrait de Molière

Courte Biographie de Molière (1622-1673)

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, naquit à Paris, où il fut baptisé le 15 janvier 1622. Sa famille exerçait depuis longtemps la profession de tapissier; et son père, qui se livrait également à ce commerce, le destina dès bas âge à lui succéder. L'office de tapissier valet de chambre du roi qui lui fut concédé quelques temps après, le confirma encore dans ce dessein. Il obtint pour son fils la survivance de cette charge, et, s'étant borné à lui procurer les notions les plus élémentaires de l'éducation, lui fit prendre part à ses travaux jusqu'à l'âge de 14 ans. Le caractère ardent du jeune Poquelin ne put se plier longtemps à une semblable vie; il témoigna le plus vif désir de s'instruire, et ce ne fut pas sans peine qu'il parvint à déterminer son père à satisfaire ce besoin d'apprendre. Il suivit comme externe les cours du collège de Clermont, dirigé par les jésuites, et eut pour condisciples Armand de Bourbon, Bernier, Chapelle, Hesnaut, et plus tard Cirano de Bergerac, parmi lesquels ses rapides progrès le firent bientôt remarquer. A peine eut-il terminé son cours de philosophie sous Gassendi, qu'en sa qualité de valet de chambre survivancier du roi, il accompagna Louis XIII à Narbonne, dans ce voyage que signala l'exécution des malheureux Cinq-Mars et de Thou. A son retour du Midi de la France , à la fin de 1642, il alla étudier le droit à Orléans, puis revint à Paris se faire recevoir avocat. C'est à cette époque que se développa chez lui le goût de la scène. Bientôt il se mit à la tête d'une société de jeunes gens qui, après avoir joué la comédie par amusement, la jouèrent par spéculation. Cette troupe était appelée "L'Illustre théâtre". Par égard pour ses parents, Poquelin prit alors le nom de Molière, que depuis a consacré l'admiration de la postérité. De 1646 à 1658, il fit avec sa troupe deux longues tournées en province, pendant lesquelles il fit représenter à Bordeaux une tragédie intitulée " La Thébaïde ", qui n'eut aucun succès; à Lyon en 1655, "L'Etourdi", et à Montpellier, en 1654, "Le dépit amoureux". En 1658, il obtint la permission de s'établir à Paris dans la salle du Petit Bourbon; c'est sur ce théâtre, puis sur celui du Palais-Royal, que, de 1658 à 1673, furent représentées toutes ses pièces, dont le plus grand nombre sont des chef-d'oeuvre. Nous ne rappellerons pas ici leur nomenclature et cette série de succès; mais nous ne devons pas omettre ce qu'on aura déjà pressenti, c'est que l'envie ne garda pas le silence. Ses lâches efforts, joints à ceux des faux dévots, empoisonnèrent plus d'une fois les triomphes de l'auteur de "Tartuffe"; et sans sa noble fermeté, et surtout sans la royale protection de Louis XIV, il eût succombé à tant et à de si perfides attaques. Admiré par le public, estimé par le prince, Molière fut encore recherché par tous les hommes distingués qui vivaient de son temps. La Fontaine , Boileau, Chapelle, Mignard, formaient sa société intime; et s'il est une tache dans la vie de Racine, c'est de s'être brouillé avec celui qui avait été son premier guide et bienfaiteur. Chef de troupe, Molière fut souvent en butte aux contrariétés sans nombre d'un semblable emploi, et malheureusement, jamais la paix domestique n'en compensa pour lui les pénibles soins. Doué d'une âme ardente, et emporté par le besoin d'aimer, il s'était attaché à une actrice de sa troupe, Madeleine Béjard, femme aussi peu digne de ses voeux que peu propre à les fixer longtemps. Plus tard, un penchant non moins aveugle et plus déplorable encore l'enchaîna à la jeune soeur de cette première maîtresse, Armande Béjart, chez laquelle, sinon la beauté, du moins les grâces de la personne semblaient seules destinées à racheter, s'il est possible, les défauts du coeur; il l'épousa, et ne tarda pas à maudire son choix. Mais cette union ne ressemblait pas à celles qui se forment chaque soir sur la scène : elle était indissoluble; et l'amour malheureux, la jalousie trop fondée empoisonnèrent les jours de Molière. Une santé faible et languissante contribuait encore à rendre plus triste l'existence de notre premier comique. Cependant, l'intérêt qu'il portrait à ses camarades l'empêchait de quitter le théâtre, et de prendre un repos dont il avait tant besoin. Un jour qu'on devait donner "Le malade imaginaire", il se sentit plus indisposé que de coutume; mais la crainte de priver quelques pères de famille de leur salaire ne lui permit pas de remettre la représentation. Les efforts qu'il fit pour jouer lui furent funestes : pris d'une convulsion pendant la cérémonie de la réception, il fut ramené chez lui, et mourut le soir même, 17 février 1673, entouré de ses camarades, de quelques amis, et de deux religieuses auxquelles il avait donné l'hospitalité. La sépulture ecclésiastique lui fut refusée. Sa profession, qui lui attirait l'anathème des ministres des autels, lui avait aussi fait fermer les portes de l'Académie française. Toutefois elle voulut, un siècle après (1778), donner une réparation tant soit peu tardive à sa mémoire. Son buste fut placé dans la salle des séances avec cette inscription de Saurin : "Rien ne manque à sa gloire; il manquait à la notre". Déjà en 1769, son Eloge avait été mis au concours et le prix décerné à Chamfort, dont le discours est à la fois spirituel et parfaitement senti. Mais l'éloge le plus irrécusable de Molière est dans le grand nombre d'éditions de ses oeuvres. Nul auteur n'a été plus souvent réimprimé. Les principales éditions sont celles de Lagrange et Vinot, la première complète, 1682, 8 volumes in-12; de Joly et La Serre , 1754, 6 volumes in-4; de Bret, 1773, 6 volumes in-8 et 1778, 8 volumes in-12, etc.

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